Issue du monde du notariat, Manon a fait ses études à Caen et Jérémy, originaire du Mans, est diplômé d’un master en management. Il a travaillé cinq ans chez Décathlon en tant que manager d’équipe et responsable d’univers. En 2016, ils quittent leurs emplois pour faire le tour du monde et parcourent 18 pays. Le projet d’ouvrir ensemble un commerce dans l’économie sociale et solidaire murit petit à petit avec la volonté d’allier leurs convictions personnelles à leurs approches professionnelles.
A leur retour, Jérémy intègre le Réseau BIOCOOP pendant 18 mois et incite Manon à le rejoindre. Se retrouvant totalement dans les valeurs d’exigence, de partage, de convivialité et de transparence, ils se lancent dans le projet d’ouverture d’un magasin à Falaise début 2018.
Dans leur processus de création, ils font la rencontre de Marc Verron, qui a ouvert plusieurs magasins BIOCOOP en Basse Normandie, et qui a été lauréat puis membre Réseau Entreprendre Normandie Ouest. Il leur parle de l’association, de ses valeurs et de ses méthodes d’accompagnement des entrepreneurs par des chefs d’entreprises expérimentés.
Leur volonté de « placer l’humain au cœur de leur projet et de rendre la pareille avec la notion de réciprocité » rentre totalement en adéquation avec les valeurs des deux Réseaux. « Le magasin BIOCOOP Falaise a pour vocation d’être une entreprise ESS avec finalement beaucoup de points communs avec les valeurs de Réseau Entreprendre ». Pour le couple, les moments de partage et de convivialité qu’offre Réseau Entreprendre sont également importants. Ils permettent de se créer un réseau en dehors de leur secteur d’activité, de rompre avec l’isolement du chef d’entreprise et « finalement de pouvoir juste échanger en tant qu’humain ».
C’est donc assez naturellement que Manon et Jérémy ont candidaté pour devenir lauréats Réseau Entreprendre Normandie Ouest. Après être passés devant un comité d’engagement constitué de chefs d’entreprises aguerris, Manon et Jérémy deviennent lauréats et obtiennent un prêt d’honneur sans intérêt et sans garantie personnelle de 40 000€. « L’approche des chefs d’entreprise est très professionnelle et très humaine. Notre chargé d’étude (accompagnateur en amont du comité d’engagement) était très pointu, très exigeant avec beaucoup de bienveillance et ça nous donne envie d’être exemplaires ».