Parrain du croque et roi des affaires
Franck Lagorce, 49 ans, a ouvert le restaurant « Les Escrocs » en septembre 2017. Ses spécialités ? Des croque-monsieur variés, cuisinés avec amour et produits frais. Dynamique et passionné, ce parrain du sandwich à la française a obtenu un prêt d’honneur de 18.000 euros grâce à Réseau Entreprendre® Limousin.
Avec ses cheveux poivre et sel et son charisme évident, il est un peu le Vito Corleone local. Sauf que son trafic à lui, c’est le croque-monsieur. Et bien que ses sandwichs à la française soient stupéfiants, la seule drogue qui a rendu ses clients accro se nomme… frites aux truffes ! « On a lancé cette idée en collaborant avec un producteur corrézien qui fabrique des petits moulins à truffes séchées. Et cela a beaucoup de succès » sourit l’homme d’affaires de 49 ans. Installé à Limoges au 23 rue Haute-Vienne, dans le centre-ville de Limoges, l’établissement de 186 mètres carré aux cinq employés ne désemplit pas depuis le mois de septembre 2017. « Nous avons soixante-douze places assises et nous fonctionnons sans réservation » explique Franck Lagorce en montrant de grandes tables, façon cantine de prison. « Toute la décoration est sur le thème des escrocs » sourit-il montrant l’endroit, tout en noir et blanc. Sur un des murs, des traits de graduation permettent aux clients de se faire prendre en photo, tels des bandits en séance d’identification judiciaire. « Cela fait beaucoup rire, les clients les utilisent sur Facebook » précise celui pour qui les réseaux sociaux n’ont pas de secrets.
Trois associés dans cette mafia culinaire
Mais pourquoi les escrocs ? « Mes deux associés sont experts en communication et on a réfléchi au nom « croque-monsieur » et cela a dérivé en « escrocs » » précise le chef du trio, version mafia culinaire. Avec un parcours de trente-deux ans dans la restauration, Franck Lagorce connait bien son domaine. Cuisinier pendant quatre ans dans un restaurant à Saint-Léonard de Noblat, ce passionné de gastronomie, aussi diplômé en pâtisserie s’est ensuite exercé à Paris dans un étoilé Michelin, réalisant des desserts à l’assiette. Des saisons à Courchevel en service ou encore un job de barman à Aix-En-Provence lui ont permis d’acquérir polyvalence et ouverture d’esprit. « Quand je suis revenu à Limoges, je me suis dit qu’il fallait que je me lance dans un concept original ».
Développer le concept en Franchise, avec le soutien de Réseau Entreprendre® Limousin
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Enfin presque. « Nous avons réfléchi près de deux ans avant de finaliser le projet. Pour l’idée de faire des croque-monsieur, elle nous est venue tout simplement parce-qu’ on avait l’habitude d’en faire en soirée ! C’est simple et c’est bon ». Pour accompagner ces mets aux noms originaux (le croque Loubard, le truand, le corsaire, le vaurien), Franck Lagorce a opté pour des citronnades et eaux parfumées, plutôt que pour des boissons industrielles. « Nous en avons marre du Coca-Cola et toutes ces boissons hyper-sucrées. Nous voulions des produits frais, naturels, locaux » insiste-t-il. Le succès a été immédiat. Et l’objectif des trois associés, à terme, est de développer le concept en franchise. « Cela a beaucoup plu à Réseau Entreprendre® Limousin qui nous a aidé financièrement mais pas que ». Franck Lagorce a obtenu un prêt d’honneur de 18.000 euros. « De plus, le réseau nous a suivi dans le montage du dossier avec énormément de bienveillance ».
Bienveillance et soutien comme règles d’appartenance ?
« Le prêt d’honneur a été un réel soutien auprès des banques » explique Franck Lagorce qui a beaucoup investi dans la réalisation des « Escrocs ». « Quand on créé une entreprise, il faut sortir du lot et ne pas compter ses heures de travail. C’est pour cela qu’un soutien est très important. Pour ne jamais baisser les bras, même quand on a enchainé des heures de service et qu’il faut aussi faire de l’administratif » dit-il, levant les yeux au ciel avec humour. « Réseau Entreprendre® Limousin peut aider sur tout un tas de problématiques, toujours avec bienveillance ». Franck Lagorce a su attirer une clientèle végétarienne. La prochaine étape ? « Pourquoi pas lancer une gamme de croque sans gluten ? » s’interroge-t-il. Je sais où demander conseil ! » conclut-il.