A l’occasion des Jeux Olympiques 2024, nous faisons le parallèles entre sport et entrepreneuriat, tant ces deux domaines sont proches.
Les lauréats, membres ou partenaires que nous vous présentons dans cette série « Trajectoire » ont tous eu à faire de près ou de loin au sport. Découvrez ces anciens sportifs de haut niveau devenus entrepreneurs, ces entrepreneurs travaillant dans le sport ou encore ceux qui ont œuvré concrètement aux Jeux Olympiques 2024.
Comme l’entrepreneur, aucun sportif ne peut réussir seul ! Il doit être entouré, accompagné !
« Entrepreneuriat, jouons collectif ».
#11 Marius Hamelot
Transformer les déchets plastiques en matériaux de construction, tel est le crédo de Marius Hamelot, co-fondateur du Pavé et passionné de judo.
A l’origine des sièges de la piscine olympique et des podiums de remise des médailles des JO 2024, sa start-up est aussi à l’origine des sièges de la Adidas Arena à Paris, et de plus de 1600 autres projets conçus en SoftSurface™*.
De l’Élysée au Centre Pompidou en passant par Bouygues immobilier, le lauréat de Réseau Entreprendre® 93 ne cesse de grandir.
En quelques mots, peux-tu me résumer ton parcours et la création du Pavé ?
Je suis co-fondateur du Pavé. Architecte de formation, j’’ai démarré le projet quand j’étais étudiant suite à un double constat : le bâtiment devait être un secteur moins émetteur de CO2 et revoir sa consommation de matières premières ; faire face à la prolifération des déchets plastiques qui peuvent être valorisés et utilisés comme matière première. On s’est dit qu’il était possible de trouver une solution pour combiner les deux.
Comment tu t’es retrouvé dans la folle aventure des Jeux Olympiques ?
On a démarré en 2018 de manière empirique. On cherchait des déchets plastiques dans les poubelles autour de chez nous et on utilisait des fours à pizzas pour créer nos premiers prototypes de panneaux.
Petit à petit, on a communiqué sur notre fabrication. On a eu la chance d’être contacté par les architectes de la piscine olympique ! Ils ont voulu qu’on réalise les sièges des gradins de leur projet. C’est un défi sur lequel on s’est engagé même si à l’époque on était très loin de ce qu’on peut réaliser aujourd’hui.
Qu’est-ce que ça fait de travailler sur un évènement pareil avec l’équipe du Pavé ?
Ça a été une succession de défis assez importants avec un vrai challenge ! C’est une sacrée responsabilité mais aussi une grande fierté d’avoir pu contribuer, à notre échelle, au verdissement de ces jeux. Ça montre notre capacité à développer des matériaux durables dans le domaine de la construction.
Ce projet nous a aidés pour le développement et la consolidation de partenariats. Les JO ont un réel impact et donne un potentiel d’engagement avec nos clients et nos partenaires.
C’est quoi ton sport et pourquoi ?
J’ai fait du Judo pendant 13 ans. Toute la philosophie est d’amener l’adversaire là où l’on veut sans avoir à rentrer en confrontation. Il y a une dimension d’amitié, d’honneur, de courage. C’est un excellent apprentissage transposable à l’entrepreneuriat dans le sens où les défis auxquels on fait face peuvent être transformés en opportunités. Le judo représente la voix de la souplesse.
Pourquoi Réseau Entreprendre® ?
Réseau Entreprendre® est un excellent relais pour passer de la startup à l’entreprise.
On a gagné une quinzaine de concours avec Le Pavé dont « Live for good » en 2017. On a été accompagné par un incubateur et Réseau Entreprendre® nous a permis de faire gravir l’échelon au-dessus, dans le milieu de l’entreprise. On a eu la chance d’avoir un super chef d’entreprise qui nous a accompagnés et continue de nous aider au quotidien. C’est un réseau très fort !
Quel est ton plus grand succès ?
Avoir réussi à créer une équipe avec une diversité très forte. Au Pavé, on a des ingénieurs, des commerciaux, des opérateurs, des personnes d’âges différents, de cultures différentes. C’est très enrichissant au quotidien. C’est un succès incroyable mais aussi un objectif à tenir notamment dans cette phase de croissance rapide.
Ton pire échec ?
Des échecs il y en a plein, au quotidien. Le pire aurait été de ne pas en avoir fait. Quand on échoue, c’est que l’on a essayé. L’échec, c’est de s’attarder sur son échec. C’est en faisant et refaisant qu’on apprend. Cela permet d’être meilleur ensuite.
Ta devise en tant que qu’entrepreneur ?
Il n’y a que quand on ne fait rien qu’on n’échoue pas. Entreprendre, c’est créer, innover, essayer. Le 1er frein, c’est la peur d’échouer. C’est ultra important de se libérer de cette peur !
Je vais dire aussi : « Travailler sérieusement sans se prendre au sérieux. » C’est notre devise au Pavé.
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