HomeExchange, en français, échange de maison. Déjà tout un programme, surtout en ce mois de vacances. HomeExchange, c’est l’histoire de la petite entreprise qui absorbe la grande, mais HomeExchange c’est avant une histoire humaine, à commencer par celles de deux associés, Emmanuel Arnaud et Charles-Edouard Girard.
Portrait de cette entreprise à travers les yeux de Charles-Edouard, président exécutif de HomeExchange.
L’aventure débute en 2011 quand Emmanuel crée la société GuesttoGuest dont le concept est l’échange de maisons. Il rencontre ensuite Charles-Edouard, qui, convaincu dès son premier échange de maison, décide de le rejoindre dans l’aventure. Avec son expérience dans le e-commerce et le marketing, le concept présente aux yeux de ce dernier une problématique très intéressante : atteindre un nombre suffisant de maisons disponibles – et donc d’opportunités de voyage – afin de créer de l’activité. « Les premières offres publiées sur le site sont les plus dures à obtenir. Pour être crédibles, nous devions présenter un certain volume de maisons. Nous envisagions 10.000 logements avant la fin de l’année 2013 et nous en avons obtenu 20.000, avec un chiffre d’affaires de 80.000€. A chaque échange fait nous étions ravis » explique l’entrepreneur souriant.
La startup grandit rapidement, en taille et en notoriété grâce au rachat de concurrents comme Itamos, Trampolinn et HomeforHome. Puis le secteur est passé au crible pour identifier d’autres pistes. « Après avoir tout regardé, il ne restait que peu d’opportunités, dont HomeExchange qui était le seul concurrent présentant de l’intérêt. Lors d’un voyage à New-York, avec Réseau Entreprendre®, nous nous sommes dit que nous pouvions les racheter. »
Pari fou ? Non ! Les deux associés ont des atouts dont des financeurs de taille qui les suivent. Petite anecdote racontée par Charles-Edouard qui s’en amuse « Nous contactons un des associés de HomeExchange en Suisse pour discuter d’un deal. Au départ, celui-ci a cru que nous étions ceux qui allaient être rachetés. Puis de poursuivre : Nous sommes partis à Los Angeles pour parler chiffres, indicateurs, plan stratégique mais aucune discussion business pendant 7 jours jusqu’au dernier où ils nous ont dit ok ». Done deal, comme on dit ! La fusion ne sera pas de tout repos mais comme tout est fait en transparence et avec des valeurs fortes qui leur sont propres, les deux dirigeants parviennent à créer une cohésion collective et un esprit d’équipe.
Les valeurs sont au centre du discours de Charles-Edouard qui en parle souvent dans notre échange. Elles sont d’ailleurs affichées noir sur blanc dans le site : Engagement, Bienveillance, Audace, Détermination, Équilibre. Un point commun avec Réseau Entreprendre® vers qui les deux hommes ont décidé de se tourner. « Nous étions sur un marché compliqué et nous avions clairement besoin de conseils et d’accompagnement. Réseau Entreprendre® nous avait été recommandé, donc nous y sommes allés. Une fois lauréats, nous avons été accompagnés ce qui nous a permis de progresser. Notre accompagnateur, Benoît Tesson, est une personne incroyable qui nous a beaucoup aidé, jouant parfois le médiateur entre Emmanuel et moi-même quand nous n’arrivions pas à tomber d’accord sur certains sujets. Chaque rencontre était une respiration, relate Charles-Edouard en ajoutant et il y avait des gens incroyables dans le club comme Mano Mano, Cheerz, La Fabrique Cookies ou BonneGueule. » La relation avec Réseau Entreprendre® Paris ne s’arrête pas là. Convaincu des bienfaits de l’accompagnement, Charles-Edouard endosse le costume d’accompagnateur pour conseiller à son tour 4 entreprises dans les parcours Start et Ambition. On retrouve ici la valeur réciprocité, pilier de Réseau Entreprendre®. « C’est important de se faire conseiller et de se faire confiance. Ce que j’aime chez Réseau Entreprendre® c’est qu’il soit interdit d’investir financièrement dans le projet d’un lauréat. Ça change tout car les échanges restent sincères. Si vous avez quelque chose à dire vous le faites car vous n’avez pas rien à gagner ou perdre. » Les lauréats qu’il suit ont beaucoup de questions, sa méthode pour y répondre : ne pas faire du descendant, ne pas dire ce qu’il faut faire mais partager son expérience pour qu’ils trouvent la solution. « On imagine mal Elon Musk accompagnant » rigole-t-il.
Aujourd’hui le groupe, devenu international, compte 85 salariés, 450.000 maisons, 159 pays, un échange finalisé toutes les 4 minutes. Son chiffre d’affaires a triplé en 3 ans et des pistes de développement sur d’autres secteurs sont à l’étude.
HomeExchange est une véritable success story dans laquelle David a terrassé Goliath, comme certains aiment à dire. Et David, ou plutôt Charles-Edouard et Emmanuel, entourés de leur équipe, sont prêts à aller conquérir d’autres secteurs et agrandir la communauté.