A l’occasion des Jeux Olympiques 2024, nous faisons le parallèles entre sport et entrepreneuriat, tant ces deux domaines sont proches.
Les lauréats, membres ou partenaires que nous vous présentons dans cette série « Trajectoire » ont tous eu à faire de près ou de loin au sport. Découvrez ces anciens sportifs de haut niveau devenus entrepreneurs, ces entrepreneurs travaillant dans le sport ou encore ceux qui ont œuvré concrètement aux Jeux Olympiques 2024.
Comme l’entrepreneur, aucun sportif ne peut réussir seul ! Il doit être entouré, accompagné !
« Entrepreneuriat, jouons collectif ».
#10 Vincent Soulard
Gym douce, marche nordique, boxe ou TRX, débutants, professionnels, personnes en situation de handicap, le sport, c’est pour tout le monde chez Apollo 3S.
Le centre sportif de Montaigu est équipé de machines 100% connectées et d’un pôle santé complet. Un lieu véritablement inclusif imaginé par Vincent Soulard. Une deuxième salle vient d’ouvrir à Montbert et une 3e est en projet pour 2025.
Le concept est désormais franchisé et un appel à projet est en cours. Rencontre avec l’infatigable lauréat de Réseau Entreprendre® Vendée.
En quelques mots, peux-tu résumer ton parcours professionnel ?
En 2013, quand j’avais 18 ans, je me suis engagé dans les Forces spéciales au sein du 13e régiment des Dragons parachutistes. Pendant 5 ans, j’ai pu m’endurcir et mûrir tout en parcourant le monde avec mon unité. Mon contrat se terminait en 2018 et j’ai décidé de ne pas le renouveler. L’année suivante, j’ai monté ma société Apollo puis j’ai ouvert ma première salle en 2020.
Pourquoi es-tu devenu entrepreneur ?
J’avais envie de pouvoir piloter un projet dans sa globalité, d’être libre de mes décisions, d’appliquer les stratégies que je voulais. Le sport a toujours fait partie de ma vie. Avec l’Armée, j’avais pas mal été entraîné. Ça tombait sous le sens
Quel était le but du projet ?
Avec cet espace, je voulais que les personnes n’ayant pas l’habitude de franchir les portes des salles de sport, notamment celles en situation de handicap, surpoids ou manque d’activités, osent venir.
Il y a un pôle santé avec kinés et nutritionnistes et on propose aussi des accompagnements aux sportifs de hauts niveaux pour les aider à préparer des compétitions. Le sport pour tous ! C’était l’idée !
En quoi ta carrière d’ancien parachutiste t’est-elle utile dans ta vie d’entrepreneur ?
Garder son calme et faire preuve de résilience ! En 2020, après 10 jours d’ouverture, j’ai dû fermer à cause du Covid. Face à ça, une bonne force mentale et du sang-froid m’ont bien aidé. Ça me permet aussi d’être organisé, de savoir gérer des équipes.
Tous les éléments structurants appris quand vous êtes militaire sont là aujourd’hui et permettent d’avoir une entreprise saine qui avance rapidement et efficacement.
Quels parallèles fais-tu entre la vie d’un militaire sportif et celle d’un entrepreneur ?
Le rythme est moins intense, mais il y a aussi la nécessité d’être sans cesse pro-actif, de toujours se remettre en question, de savoir se mettre au travail sans que personne ne nous en donne la directive. Le parallèle, c’est aussi d’avoir une rigueur dans tout ce que l’on fait, sur le plan mental et organisationnel.
Pour les valeurs, il y a le sens de l’éthique et de l’honneur qu’on nous inculque dans l’armée. Valeurs que je retrouve dans 3S / Sport, Santé, Social. Récompenser ses salariés, faire en sorte que chacun se sente bien au travail, créer une dynamique… Si on met une vraie éthique au cœur de tous ses projets, il y a forcément des retombées positives et des portes qui s’ouvrent.
Pourquoi Réseau Entreprendre® ?
Là aussi, je fais un parallèle avec l’armée. Quand on arrive en tant que jeune « bleu », on est toujours content d’avoir des « vétérans » qui nous expliquent le fonctionnement.
On ne naît pas militaire ni chef d’entreprise, mais on le devient. Pour cela, on a besoin de personnes qui nous forment, qui nous épaulent et qui nous inspirent. En ce sens, Réseau Entreprendre® a été un vrai tremplin.
Quel est ton plus grand succès ?
Avoir gardé l’éthique et les valeurs que je m’étais données à la création du projet, qui au début figuraient juste sur un bout de papier. Malgré les personnes qui m’ont dit que ça ne marcherait pas, les refus bancaires, tous les obstacles, les fermetures forcées, on a réussi à garder le cap avec mes équipes.
Aujourd’hui l’idée du sport santé et social, avec nos valeurs de bienveillance et d’inclusion est une réussite et fait notre force. Et j’ai la liberté de naviguer comme je le souhaite pour la suite, ça n’a pas de prix.
Ton pire échec ?
Je n’en ai pas encore connu de réel ! Si je devais parler d’un obstacle, ce serait les deux années de ralentissement liées au Covid. Aujourd’hui, j’ai franchisé notre concept, on ouvre une deuxième salle et une troisième est en projet. Sans ces 2 années perdues, je me dis que je serai déjà encore plus loin. Mais laissons le destin nous porter.
Ta devise en tant que « sportif » ?
Ce n’est pas en rapport direct avec le sport mais on peut faire un lien. C’est la citation du général vendéen Charette qui disait : « Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais ! » . On mène des projets, des combats, on prend parfois des claques, mais on ne reste jamais au sol !
En tant qu’entrepreneur ?
C’est pareil. On se met des défis. Parfois, ça ne passe pas, mais ce n’est rien, il ne faut jamais se laisser abattre. De la confiance en soi et du Panache !
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