Vous vous interrogez sur la reprise d’entreprise et vous êtes curieux de connaître les secrets d’une reprise d’entreprise réussie ? Pour vous guider et vous inspirer, voici notre série d’interviews d’entrepreneurs ayant privilégié cette forme d’entrepreneuriat, en partenariat avec le Crédit Agricole.
Découvrez le parcours de Jean Fairy, un de nos lauréats qui a choisi de reprendre en 2014, l’entreprise Ferrier, spécialisée en tôlerie fine pour l’industrie.
Pourquoi la reprise plutôt que la création ? Quels ont été les défis à relever ? Comment Réseau Entreprendre® Franche-Comté l’a accompagné ?
Jean Fairy, vous avez repris, en 2014, l’entreprise Ferrier à Cousance dans le Jura. Pouvez-vous nous décrire l’activité de votre entreprise ? Pourquoi avoir choisi de reprendre une entreprise plutôt que d’en créer une ? Comment et pourquoi avez-vous choisi cette entreprise ?
L’entreprise Ferrier est spécialisée dans la fabrication de composants, sous-ensembles ou ensemble en tôlerie fine, en sous-traitance, en petites et moyennes séries pour l’industrie. Elle travaille pour des secteurs variés de l’industrie des petites et moyennes séries comme la machine-outil, les engins de travaux publics, les transports, l’électronique, les loisirs ou l’environnement. Elle emploie 37 personnes.
Je me suis retrouvé brutalement sans emploi dans un contexte où l’entreprenariat m’est apparu plus adapté à ma situation que la recherche d’un hypothétique emploi salarié. C’est pour cette raison que je me suis orienté vers la reprise.
L’entreprise Ferrier était suffisamment structurée pour que le départ du cédant ne soit pas un risque. Familiale depuis 3 générations, elle m’est apparue saine et bien gérée. Je m’y suis tout de suite senti à ma place.
Quels ont été les enjeux auxquels vous avez dû faire face à l’occasion de cette reprise ?
J’ai suivi une formation de 3 semaines à la reprise d’entreprise auprès du CRA. Je me suis ensuite entouré d’un expert-comptable et d’un avocat d’affaires.
J’ai dû faire face à deux principaux écueils : le montage juridique de l’immobilier handicapait le financement, et l’avocat du cédant s’efforçait de complexifier les échanges. Je m’en suis sorti quand j’ai réussi à le mettre à l’écart pour négocier directement avec le cédant.
Vous avez été lauréat Réseau Entreprendre® Franche Comté : que vous a apporté cet accompagnement ?
Avant d’être lauréat, j’avais contacté Réseau Entreprendre® qui m’a aidé à discerner si l’entrepreneuriat était bien fait pour moi. Le premier entretien pour présenter mon projet m’a bien aidé à le finaliser.
L’accompagnement collectif m’a donné accès à beaucoup d’informations utiles, tout en m’apportant un premier réseau dans une région nouvelle pour moi. Enfin, mon accompagnateur m’a souvent fait me poser de bonnes questions.
En vous fondant sur votre expérience, quels conseils donneriez-vous à d’autres candidats à la reprise ?
La reprise ne s’improvise pas. Il faut s’y préparer et s’entourer de conseils adaptés, sans perdre de vue qu’il faut garder le contrôle.
Il faut aussi bien réaliser qu’un bon projet ne fait pas nécessairement un bon chef d’entreprise ; c’est là que Réseau Entreprendre® peut prendre tout son sens.
Pourriez-vous nous dire un mot sur la transmission familiale que vous êtes en train d’opérer ?
Un de mes enfants a manifesté son intérêt pour me succéder à la tête de l’entreprise dès le début. Il a profité d’un besoin en recrutement pour intégrer l’équipe et y faire ses preuves.
C’est donc tout naturellement que je lui ai confié la Direction quelques mois avant de lui céder l’ensemble des parts sociales dans le cadre d’un pacte Dutreil ; charge à lui de verser une soulte à nos autres enfants.
À lire aussi :
#1 Reprise d’entreprise, l’entrepreneuriat autrement !
#2 Reprise d’entreprise : pourquoi reprendre plutôt que créer ?