Florian Campredon- French Acoustics


  • Perché dans les étages de l’impressionnant Campus Georges Méliès de Cannes, Florian Campredon, cofondateur de l’entreprise French Acoustics et nouvellement lauréat de la promotion 2022 Réseau Entreprendre Côte d’Azur nous reçoit pour nous parler de son parcours de passionné.

    French Acoustics écoconçois des enceintes portables made in France et imprimées en 3D. L’entreprise se donne l’objectif à un an de commercialiser l’enceinte portable la plus puissante du marché.

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Quel est ton parcours personnel et professionnel ? 

J’ai un parcours un peu atypique. Après un Bac S Science de l’ingénieur obtenu de justesse, je n’étais pas en très bonne position pour prétendre aux plus grandes universités françaises. Peu de choix d’orientation s’offraient à moi. J’ai choisi de m’orienter vers le génie civil en DUT sur 2 ans, puis, en licence d’architecture. Ça se passait très bien, mais un jour, au cours d’une intervention donnée dans mon école, un architecte nous a expliqué la réalité du métier d’architecte qui est que 95% du métier réside dans les tâches administratives pour environ 5% de créatif. Moi qui étais rentré dans cette branche pour désigner des bâtiments et laisser libre cours à ma créativité, j’ai quelque peu déchanté. J’avais l’opportunité de signer pour l’entreprise dans laquelle j’étais en alternance, mais j’ai refusé pour chercher un travail dans le domaine qui me passionnait réellement : l’électronique. J’ai donc trouvé un travail chez un fournisseur de machine pour des salles de sport. Cette expérience m’a permis d’avoir un background en électronique et des compétences plus formelles.

Après cette expérience d’un an, j’ai choisi de lancer ma première petite entreprise sous le statut d’autoentrepreneur. Je vendais déjà des enceintes en bois que je fabriquais . J’en ai vendu 35 sur les premiers mois, mais ça me prenait énormément de temps à fabriquer. Je me suis donc posé la question, après une dizaine de mois de rester ou non dans cette voie en montant une vraie structure et en embauchant ou bien de reprendre les études dans ce monde-là qui me passionne. J’ai finalement décidé de reprendre mes études à Polytech à Sophia. C’est là que j’ai rencontré Damien Virgiglio et Timothée Caron, les deux autres cofondateurs de French Acoustics.

Dans un cours ou nous devions imaginer une entreprise fictive, j’ai ressorti mon projet d’enceintes en bois du placard et beaucoup de personnes m’ont félicité et encouragé à reprendre ce projet. Nous avons donc relancé le projet d’une autre manière puisqu’aujourd’hui il y a désormais de nouvelles technologies, de l’impression 3D et on travaille plus sur la compacité, on a également enlevé l’écran tactile présent dans ma première version.

Comment t’est venue l’idée de French Acoustics ?  

L’idée initiale est venue lorsque j’étais en 3ème, en cours de technologie, nous avions réalisé une enceinte portable pour la fête des pères, mais je n’étais pas satisfait du résultat. Je l’avais donc modifiée et j’avais obtenu une enceinte un peu plus puissante que mes camarades. Ça m’avait vraiment plu à l’époque ! À la suite de cela, je m’étais mis à fabriquer des enceintes en utilisant des boites à chaussures que je prenais à ma mère pour y intégrer des hauts parleurs que je récupérais dans des brocantes. Tout ça pour vous dire que cette passion remonte à très loin !

Ensuite, au lycée, j’avais construit une première grosse sono avec laquelle je sonorisais des événements et qu’on pouvait également faire fonctionner en la branchant à une batterie de voiture. J’ai toujours été passionné d’électronique en règle générale pas forcément d’audio, mais j’étais 100% autodidacte et l’audio est assez séduisant puisqu’il mêle la partie analogique et la partie numérique.

Pourquoi entreprendre, quel a été l’élément déclencheur ?  

Je fabriquais déjà tous ces produits dans mon garage. Je les ramenai à des soirées et j’en faisais profiter mes amis. Un jour, mon cousin m’a demandé s’il pouvait m’acheter une sono. Puis une amie qui faisait de la guitare m’a demandé de lui fabriquer un ampli de basse et de fil en aiguille, mon carnet de commande s’est rempli. Je me suis alors dit qu’il y avait quelque chose à faire. Ça n’était pas une volonté initialement d’être entrepreneur, c’est ma passion qui m’a mené à le devenir de fait.

Pourquoi as-tu voulu te faire accompagner par Réseau Entreprendre Côte d’Azur ?  

J’ai découvert Réseau Entreprendre par l’incubateur Paca Est qui nous suit sur l’aventure French Acoustics depuis le début. J’ai vu en Réseau Entreprendre le moyen d’accéder à un réseau et à une expertise sur des problématiques que je ne maitrise pas forcément comme celle de la propriété intellectuelle ou du développement d’un réseau pour l’événementiel par exemple. Réseau Entreprendre représente également une marque auprès des banques qui peuvent être assez frileuses lorsque l’on débute dans l’entrepreneuriat.

Le prêt d’honneur accordé par Réseau Entreprendre nous permet également de développer notre structure, d’acheter des machines, de financer du matériel qui sera ensuite utilisé pour sonoriser des événements et bien sûr de recruter !

Qu’attends-tu de ton accompagnement ?

Je suis accompagné par Christophe Colineaux et Véronique Auger, nous avons récemment débuté l’accompagnement et dès la première prise de contact, Christophe a pu me diriger vers des contacts très intéressants pour développer notre volet événementiel et qui pourrait s’avérer être un formidable levier.

Au-delà de ça, tous les membres que j’ai pu rencontrer sont des entrepreneurs avec beaucoup d’expérience et qui peuvent nous apporter de précieux conseils. J’apprécie l’horizontalité des rapports à Réseau Entreprendre, la relation est mutuelle et je pense que j’ai peut-être aussi des choses à apporter. Etant dans l’entrepreneuriat depuis peu de temps, j’ai peut-être une vision différente des choses qui pourrait être intéressante.

Lancement de l’accompagnement pour Florian Campredon en présence de ses accompagnateurs Christophe Colineaux et Véronique Auger ainsi que d’Anabelle Itasse (Directrice Réseau Entreprendre Côte d’Azur)

Nous sommes déjà 9 employés

Comment vois-tu French Acoustics dans 3 ans ?  

C’est difficile à dire… Je ne suis pas sûr que si j’avais répondu à cette question l’an dernier je me serais projeté dans la situation que nous avons aujourd’hui avec French Acoustics. J’ai du mal à me projeter, car pour ne rien cacher cette année, notre évolution a été beaucoup plus rapide que prévue. Il est difficile pour une start-up qui a un an et demi de se projeter à 3 ans.

J’espère qu’on sera effectivement 12 employés comme on l’a projeté dans notre business plan, mais nous sommes déjà 9 donc je suis plutôt optimiste à ce sujet ! On espère également monter une deuxième unité de production et obtenir de bons résultats dans la sonorisation d’événements.

Quelque chose à rajouter, une anecdote à nous raconter sur toi ?  

Je peux vous raconter une autre raison qui m’a poussé à créer French Acoustics. Initialement, je joue du Violoncelle et je voulais absolument un violoncelle électrique. Un jour, mes parents me l’ont offert pour mon anniversaire et je me suis vite rendu compte que l’ampli de guitare avec lequel je jouais n’était pas du tout adapté. Je me suis alors dit que je pourrais créer un ampli pour mon violoncelle électrique. J’ai donc modifié les plans de la sono sur laquelle je travaillais pour en faire une version mobile que je pourrais amener partout. C’est à partir de ce projet que j’ai commencé à faire des enceintes portables.

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