Interview Maxence De Lavenere
[« A 40 ans, j’avais envie de faire autre chose et surtout, de construire quelque chose. »]
Maxence, quel est ton parcours personnel et professionnel ?
« Mon parcours est quelque peu atypique. J’ai fait une école de commerce, j’ai ensuite travaillé dans la banque. D’abord dans celle de réseau, ensuite dans la gestion de patrimoine puis sur les marchés financiers où je faisais de la gestion de fond. Suite à la succession de crises (internet, subprimes, dette souveraine) je me suis demandé ce que je faisais là ! Je me disais : c’est que de l’argent mais rien ne se passe.
Là, était un trop plein, envie de quitter Paris, plus envie de passer 4h dans les transports, de passer 10h par jour au boulot. C’est à ce moment-là que j’ai ressenti une vraie envie de travailler avec mes mains, fabriquer quelque chose.
Mes grands-parents étaient entrepreneurs dans l’agroalimentaire : un était la coopérative laitière d’Isigny, dans les années 30, et l’autre était le sucre qui est aujourd’hui Begin Say.
Cette histoire entrepreneuriale familiale est devenue la mienne.
En 2013, je découvre Croq Pizza et le projet m’a tout de suite plu. Le concept de la pâte précuite est intéressant pour le restaurateur, ceux qui travaillent en cuisine. Il y avait aussi une base industrielle, qui pouvait s’automatiser. Il y avait du potentiel ! même si elle était en quasi faillite quand je l’ai repris, en 2013. Puis l’aspect régional, l’environnement me plaisait.
Jusqu’à 2015, ça a été la remise en forme de la société, la restructuration. Puis, développement commercial jusqu’à 2018. Aujourd’hui, nouvelles orientations, entre les gilets jaunes, les grèves, la crise sanitaire, il a fallu trouver d’autres relais de croissance, diversifier la clientèle. Ce qui va nous permettre de nous développer, valoriser l’outil industriel, investir sur de nouveaux matériels, pour passer une étape dans la taille et structure de l’entreprise. »
Pourquoi te faire accompagner par Réseau Entreprendre Côte d’Azur ?
« Il y a 2 choses au Réseau Entreprendre Côte d’Azur : le prêt d’honneur mais aussi l’accompagnement. Le prêt va me permettre d’avancer mais le plus important reste les échanges qu’on a avec nos accompagnateurs. Cela me permet d’avancer, d’avoir des « coach » avec chacun leur personnalité. Il y a une richesse pluri compétente, on peut échanger avec chacun, ce qui me permet d’avoir une image différente de mon entreprise, et de pouvoir partager des décisions que je vais prendre pour faire avancer la vie dans l’entreprise. L’accompagnement, c’est le plus du réseau ! Certes, il y a un bilan, mais aussi tout un accompagnement et tout au long de cette phase je peux poser des questions, partager, me faire ma propre opinion et certainement éviter de faire des bêtises quelque part. »
Une anecdote Maxence ?
« Pas forcément d’anecdote sur l’entreprise. Une chose qui est sûr c’est que la crise du COVID nous a pénalisé au niveau des restaurateurs, et, paradoxalement, elle a été un accélérateur pour débloquer, accélérer des dossiers que j’avais dans la grande distribution et d’autres distributeurs en BtoC et BtoB. Soit, ça nous fait mal financièrement mais beaucoup de bien en termes de croissance commerciale et économique. La crise a été pour moi un accélérateur de croissance, certes, nous ne percevons pas les revenus de suite, mais nous allons commencer à percevoir les dividendes de cette accélération de croissance. Ce qui va nous permettre d’engranger les bénéfices de tout ce développement qui a été fait. »
Maxence De Lavenere