Charles Martinelli et Julien Touyet – Route du Marché
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Découvrez le parcours de Charles Martinelli, premier lauréat de la promotion 2023 avec Route du Marché.
Quel est ton parcours personnel et professionnel ?
Depuis mon enfance, j’ai toujours été un grand passionné d’agriculture. C’est donc naturellement que j’ai ensuite fait mon BEPA et BAC PRO agricole en alternance dans l’élevage bovin du côté de Rouen. Je connais très bien cet environnement et cela constitue d’ailleurs une force commerciale indéniable auprès des producteurs et artisans.
J’ai ensuite validé un BTS MUC et une licence en Marketing en alternance également, dans l’entreprise SAPAG jardin (vente de matériel horticole et agricole). J’ai continué 6 ans ensuite en CDI dans cette même société. Par la suite, je suis parti ensuite un peu plus d’une année en Australie afin de perfectionner mon anglais. A mon retour en France, j’ai travaillé 2 ans chez SERFI où j’étais responsable logistique et coordinateur de travaux dans la rénovation des hôtels sur la moitié « Sud » de la France. J’ai beaucoup changé de voie professionnelle durant mon parcours, car j’aime les défis et me mettre parfois dans des situations inconfortables. Ce sont mes moteurs pour avancer dans la vie et m’épanouir.
Comment t’est venue l’idée de La Route du Marché ?
Lors de mon expérience de 4 ans en Alternance dans le monde de l’agriculture, j’ai pu remarquer que mes anciens patrons ne gagnaient pas leur vie en vendant en circuit long. Seule la vente directe leur permettait de gagner leur vie. Le problème c’est qu’ils n’avaient ni le temps pour la prospection commerciale, ni les outils et compétences nécessaires. De plus, l’organisation des marchés leur prenait énormément de temps et d’énergie physique. J’ai compris qu’il y’avait de réels défis à relever pour faciliter la vie des agriculteurs qui travaillent sans cesse pour des revenus dérisoires. En 2016/2017 avec l’émergence et le succès des plateformes comme blablacar, Ubereat, Booking etc… qui font de l’apport d’affaire dans d’autres domaines d’activité que l’idée a commencé à doucement mûrir dans ma tête.
Comment expliquerais tu le concept en une ou deux phrases ?
Aujourd’hui, Route du Marché a pour ambition de rapprocher et de mettre en relation les consommateurs (BtoC et BtoB) des producteurs et artisans de la Région Sud dans le secteur de l’alimentation, le tout, grâce à des boutiques équipées de casiers réfrigérés associées à une Marketplace (site internet qui est une place de marché).
Pourquoi entreprendre, quel a été l’élément déclencheur ?
Depuis mon enfance, j’ai toujours rêvé d’être entrepreneur un jour. Pour créer un projet d’une grande valeur économique et social et créer de l’emploi. À l’époque, mon projet était d’avoir une ferme pour nourrir la « planète », aujourd’hui, c’est de venir en aide aux agriculteurs et artisans pour qu’ils aient enfin une qualité de vie en adéquation avec le travail qu’ils fournissent.
Pourquoi as-tu voulu te faire accompagner par Réseau Entreprendre Côte d’Azur ?
Cela fait un moment que je suivais Réseau Entreprendre sur les réseaux sociaux. J’ai adoré leur écosystème de développement d’un réseau entrepreneurial basé sur la réciprocité et le bénévolat. J’ai hâte de pouvoir aider à mon tour l’association !
Qu’attends-tu de ton accompagnement ?
Comme c’est ma première expérience entrepreneuriale, je suis conscient que ne peux pas tout connaître et je manque d’expérience dans certains domaines. J’attends un suivi et une expertise via l’expérience d’entrepreneurs qui sont passés par là avant nous. Sans aucun doute, être accompagné par Réseau Entreprendre, va permettre de pérenniser l’entreprise sur le long terme.
Comment vois-tu La Route du Marché dans 3 ans ?
Dans 3 ans notre ambition est toute simple, quand les consommateurs penseront « produits locaux » en Région PACA, le nom de « Route du Marché » leur vienne en tête. Et pourquoi pas commencer à exporter le modèle dans d’autres régions de France.
Au niveau du développement, après l’expérience du site pilote à Grasse, nous envisageons dès 2024 l’ouverture d’une boutique par mois dans les alpes maritimes et le var !
Quelque chose à rajouter, une anecdote à nous raconter sur toi ?
À 12 ans, alors que ma famille n’était pas du tout du milieu agricole, j’avais déjà un potager et un poulailler dont je m’occupais seul. Je vendais les légumes et les œufs pour pouvoir payer l’alimentation de mes poules et avoir un peu d’argent de poche.